Publications et valorisation
Prix de Thèse ANRT-IFPEN pour Julie Figueras
Le 19 octobre, lors de sa deuxième édition, le Prix de thèse IFPEN-ANRT a récompensé deux candidats, Julie Figueras pour sa thèse « Biomethanation of syngas, kinetic study and pilot scale implementation », et Raphaël Billot pour sa thèse « Amélioration et mise en œuvre d’enzymes bloquant le quorum sensing bactérien pour des applications biotechnologiques ».
En 2022, IFPEN et l’ANRT se sont associés pour créer un Prix de thèse dédié à la « Collaboration science-industrie pour la transition écologique ». Il récompense chaque année un jeune docteur ayant effectué sa thèse dans le cadre d’une convention Cifre signée avec une PME et ayant produit des retombées bénéfiques en termes d’une part, de contribution à la réduction de l’empreinte environnementale des activités humaines dans tous types de secteurs et d’autre part, de qualité et pérennisation de la collaboration de la PME avec le monde académique.
Le prix de thèse IFPEN-ANRT 2023, qui récompense cette année les travaux de Julie Figueras et Raphaël Billot, a été remis conjointement par Clarisse Angelier, déléguée générale de l’ANRT, Pierre-Franck Chevet, président d’IFPEN, et Olivier Appert, membre de l’Académie des Technologies, le 19 octobre, lors d’une cérémonie qui s’est tenue dans le cadre des rendez-vous Carnot 2023.
Thèse de Julie Figueras : production de méthane biogénique à l’échelle d’un pilote
La thèse en génie des procédés de Julie Figueras s’est déroulée à l’école doctorale de chimie de l’université de Lyon. Réalisée dans le cadre d’une convention Cifre entre le laboratoire DEEP - Déchets Eaux Environnement Pollutions (Lyon, INSA) et la société Enosis, elle a été co-encadrée par Pierre Buffière, Hassen Benbelkacem (DEEP) et Stéphane Palmade (Enosis). L’objectif était d’optimiser le procédé de bio-méthanation d’Enosis ayant comme matière première le syngas, majoritairement composé de CO et de H2, obtenu par pyro-gazéification et l’enjeu a été de développer une communauté microbienne ayant la capacité de convertir le syngas en méthane dans des conditions intensives. Les travaux ont permis de répondre à cette problématique grâce à la spécialisation, sur un réacteur en pression, d’une communauté microbienne qui a montré d’excellentes performances dans la production de méthane ainsi qu’une forte tolérance au CO.
« Grâce au dispositif Cifre, nous avons bénéficié de l’expertise et des moyens techniques du laboratoire DEEP. De plus, la durée de la thèse a permis de s’attaquer à un problème de fond qui nécessitait du temps. Ce dispositif est une bonne passerelle pour permettre à un doctorant de naviguer entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. »
Stéphane Palmade, associé et directeur technique, Enosis
Enosis est une entreprise de biotechnologie créée à Toulouse en 2014 qui propose des équipements pour recycler le CO2 et le transformer en gaz renouvelable, substituable au gaz naturel dans l’ensemble de ses applications : carburant, production de chaleur, d’électricité, matière première pour l’industrie. Pour convertir le CO2, Enosis utilise la bio-méthanation, technologie biologique innovante à base de microorganismes. Cette solution est destinée à servir de passerelle entre réseaux électriques et gaziers (selon une architecture « Power-to-Gas »), permettant de stocker les surplus électriques en complément d’autres solutions comme les batteries.