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06 avr
06/avr/2018

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soutenance de These de Antoine Gosset

Evaluation de l’écotoxicité des Rejets Urbains par Temps de Pluie : Développement d’une batterie de bioessais et application à la conception de biocapteurs

 

Soutenue publiquement le 06 Avril 2018 à 14H

Par Antoine Gosset

Salle B111 – ENTPE

Devant le jury composé de :

Mezzanotte Valeria
Temple-Boyer Pierre
Chateaux Jean-François

Gourdon Rémy
Gromaire Marie-Christine
Ferro Yannis
Bayard Rémy
Durrieu Claude
Renaud Louis

Professeure/Université de Milan
Directeur de recherche/CNRS Midi-pyrénées
Maître de conférences/Université de Lyon
Professeur/INSA Lyon
Directrice de recherche/ENPC
ITPE docteur/Métropole AMP
Maître de conférences-HDR/INSA Lyon
IDTPE docteur/ENTPE
Maître de conférences/Université de Lyon

Rapporteure
Rapporteur
Examinateur
Examinateur
Examinatrice
Examinateur
Directeur de thèse
Co-directrice de thèse
Invité


 

Résumé

Les Rejets Urbains par Temps de Pluie (RUTP) représentent une pollution très complexe et variable de par la diversité des évènements pluvieux et des bassins versants lessivés. Les RUTP sont, dans la majorité des cas, rejetés dans des milieux récepteurs aquatiques péri-urbains tels que les lacs, rivières ou eaux souterraines, sans traitement d’épuration. La pollution déversée, qui peut être très diluée, est le plus souvent liée à des évènements relativement courts et difficiles à prévoir. L’impact écotoxique des RUTP peut donc s’avérer difficile à évaluer, en particulier par des mesures directes in situ.

Parmi les organismes utilisés en écotoxicologie, les microalgues sont extrêmement intéressantes. En effet, elles constituent la base des réseaux trophiques, sont sensibles à une large gamme de polluants et sont très sensibles à la présence de substances exogènes.

C’est la raison pour laquelle nous avons développé dans un premier temps une batterie de biomarqueurs cellulaires sur microalgue (perturbation de la physiologie (comme la photosynthèse) de Chlorella vulgaris), afin de montrer leur intérêt pour détecter rapidement et sensiblement l’impact toxique d’échantillons de RUTP collectés sur la région Lyonnaise. La réponse de ces biomarqueurs a été comparée en laboratoire à une batterie de bioessais écotoxicologiques monospécifiques classiques sur microalgues et microcrustacés (e.g. essais de croissance, reproduction).

Dans un second temps, nous avons travaillé à l’adaptation de ces biomarqueurs afin de créer des outils de détection in situ. Des biocapteurs à cellules entières, basés sur une mesure de la perturbation de la photosynthèse (fluorescence chlorophyllienne) de microalgues, ont été développés. Pour leur création, deux techniques de mise en contact bio-récepteur/transducteur ont été testées : (i) la double encapsulation des microalgues dans des hydrogels alginate/silice utilisant un procédé sol-gel, et (ii) l’inclusion des microalgues dans des puces microfluidiques fabriquées par xurographie. Une station portative autonome de terrain a été élaborée et testée avec efficacité pour effectuer des mesures in situ de la toxicité des RUTP, et des milieux aquatiques urbains contaminés.

Ce travail de thèse présente de nombreuses perspectives concernant une meilleure connaissance de l’impact des RUTP sur les organismes aquatiques. Il apporte également des réponses à la problématique du développement des biocapteurs à cellules algales entières pour la surveillance environnementale.

 

Mots-clefs : Rejet Urbain par Temps de Pluie, Microalgue, Bioessai, Biocapteur, Fluorescence chlorophyllienne, Hydrogel, Microfluidique.